Les anciens du conservatoire d’Alger évoquent toujours Gontran Dessagnes, qui avait créé dès sa nomination en 1946, des classes de musique classique algérienne, avec entre autres professeurs les frères Farkhadji, ou le maître Dali. Ainsi, le grand mandoliniste Anys Mehamsadji, qui étudia entre 57 et 58 dans ces classes, (Gontran Dessagnes lui avait d’ailleurs signé son diplôme), évoque ce temps d’apprentissage et le flambeau de transmission qu’il reprit dès 1973, enseignant à son tour la musique andalouse.
Lui et d’autres anciens évoquent le retour de Gontran Dessagnes à Alger en 1970 après son départ de 1964, et de l’émotion de l’ancien directeur du Conservatoire qui lui avait dit : « je suis touché de savoir qu’il y a encore des gens qui se souviennent de moi à Alger ».
Trente-cinq ans d’un amour inconditionnel pour ce beau pays et pour ses habitants, ça laisse forcément des traces, quand on a fait le bien autour de soi…